Quel type d'échauffement pour la pratique martiale?
Retrouver Fred à Bordeaux, c'était aussi retrouver nos discussions sans fin sur les arts martiaux. Cette fois nous parlions de l'excès de force très souvent utilisé dans les techniques et Fred a mis en lumière un point auquel je n'avais pas pensé plus que ça mais qui était effectivement très bien vu.
Dans de nombreuses pratiques, l'échauffement commence par un peu de course à pied, des pompes, des squats, des abdos, du gainage, etc. et c'est d'ailleurs la façon dont j'ai été formé au DIF. Dans mon premier dojo nous poussions également le vice jusqu'à passer le premier mois de l'année à se remettre en condition physique. Loin de m'en plaindre je dois dire que j'adorais ça.
Au contraire, je n'ai jamais vu ça dans ma pratique au Japon où les échauffements sont en général de quelques minutes seulement, et se concentrent sur les articulations et quelques roulades. De même en Aïkido où je n'ai jamais vu de renforcement musculaire en début de cours. Mon enseignement suit ce modèle, et il n'est pas rare que mes échauffements durent moins d'une minute. Quant au renforcement musculaire, je n'en fais plus à titre personnel depuis 6 ans maintenant et si je n'ai pas à le déconseiller à mes élèves, ceux qui le souhaitent le font en dehors des cours.
Le point intéressant soulevé par Fred était qu'il était logique que les pratiquants associent force musculaire et pratique si la place du conditionnement était telle, et effectivement il est difficile de dire à quelqu'un de faire des centaines de pompes en début de cours et de ne pas utiliser ses bras dix minutes plus tard...
Il n'est nouveau pour personne que je suis un bourrin qui se repent. Pendant des années ma pratique était avant tout en force, et le conditionnement physique en poids de corps faisait partie intégrante de mes entraînements. Aujourd'hui encore il m'est difficile d'enlever la force malgré une pratique résolument tournée dans cette direction. Le fait est que si pratiquer la musculation n'est pas incompatible avec une pratique martiale sans force excessive (les exemples existent), la séparation est souvent difficile à faire et je n'en étais d'ailleurs personnellement pas capable.
Je ne dis pas non plus qu'un renforcement de ce type est inefficace pour la pratique martiale, mais je le crois en revanche limité. Limité d'une part parce qu'hors sport de combat avec catégories de poids, il est probable qu'on se retrouve confronté à des partenaires/adversaires plus forts que soi physiquement. Je suis un gringalet et mes limites sont donc vite trouvées. Limité aussi parce que les qualités athlétiques déclinent avec l'âge, contrairement à d'autres capacités corporelles. A 33 ans j'ai encore le temps de voir venir bien sur mais puisque je cherche à progresser sur le long terme, il est logique de chercher le plus tôt possible une stratégie qui le permette.
Dans de nombreuses pratiques, l'échauffement commence par un peu de course à pied, des pompes, des squats, des abdos, du gainage, etc. et c'est d'ailleurs la façon dont j'ai été formé au DIF. Dans mon premier dojo nous poussions également le vice jusqu'à passer le premier mois de l'année à se remettre en condition physique. Loin de m'en plaindre je dois dire que j'adorais ça.
Au contraire, je n'ai jamais vu ça dans ma pratique au Japon où les échauffements sont en général de quelques minutes seulement, et se concentrent sur les articulations et quelques roulades. De même en Aïkido où je n'ai jamais vu de renforcement musculaire en début de cours. Mon enseignement suit ce modèle, et il n'est pas rare que mes échauffements durent moins d'une minute. Quant au renforcement musculaire, je n'en fais plus à titre personnel depuis 6 ans maintenant et si je n'ai pas à le déconseiller à mes élèves, ceux qui le souhaitent le font en dehors des cours.
Le point intéressant soulevé par Fred était qu'il était logique que les pratiquants associent force musculaire et pratique si la place du conditionnement était telle, et effectivement il est difficile de dire à quelqu'un de faire des centaines de pompes en début de cours et de ne pas utiliser ses bras dix minutes plus tard...
Tout en douceur |
Il n'est nouveau pour personne que je suis un bourrin qui se repent. Pendant des années ma pratique était avant tout en force, et le conditionnement physique en poids de corps faisait partie intégrante de mes entraînements. Aujourd'hui encore il m'est difficile d'enlever la force malgré une pratique résolument tournée dans cette direction. Le fait est que si pratiquer la musculation n'est pas incompatible avec une pratique martiale sans force excessive (les exemples existent), la séparation est souvent difficile à faire et je n'en étais d'ailleurs personnellement pas capable.
Je ne dis pas non plus qu'un renforcement de ce type est inefficace pour la pratique martiale, mais je le crois en revanche limité. Limité d'une part parce qu'hors sport de combat avec catégories de poids, il est probable qu'on se retrouve confronté à des partenaires/adversaires plus forts que soi physiquement. Je suis un gringalet et mes limites sont donc vite trouvées. Limité aussi parce que les qualités athlétiques déclinent avec l'âge, contrairement à d'autres capacités corporelles. A 33 ans j'ai encore le temps de voir venir bien sur mais puisque je cherche à progresser sur le long terme, il est logique de chercher le plus tôt possible une stratégie qui le permette.
Commentaires
Même si une pratique martial n'est pas toujours et de moins en moins basée sur la force.
Même si les années passent il arrive que certaines personnes, dont je fais partie, ne peuvent se passer de renforcement musculaire de cardio et d'un poids surveiller. Tout simplement pour rester en bonne santé.
J'en ai besoin pour mon travail qui est assez physique et surtout pour que ma structure de corps se tienne.j'ai déjà eu des expériences douloureuses en délaissant la musculation trop longtemps.
J'en fais régulièrement(à petite dose j'entends)même si cela ne voit pas et ne se ressent pas( c'est pas le but,lol).
Les abdos et les lombaires forment un bon maintient pour le haut du corps et je chausse petit:41 1/2, 42 pour 1.82m. Ainsi les cuisses et les mollets ne sont pas en restes.
Garder des qualités athlétiques sans devenir dur et compenser avec sa force,c'est un handicap que je perçois bien avec Romain et avec lequel je travaille du mieux que je peux.
A+
Je pense qu'on peut très bien faire de la musculation en parallèle sans que ça soit un souci. Je me souviens d'ailleurs d'un article de Léo Tamaki où il disait en faire régulièrement, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne travaille pas en force. C'était surtout le fait d'inclure la musculation dans l'entrainement martial lui-même que je voulais souligner parce qu'inconsciemment ça ne laisse plus vraiment le choix de les séparer.
Et puis on est bien d'accord qu'il faut quand même une musculature minimum pour que tout se tienne, sans muscles on ne tiendrait pas debout :) Dans mon cas entre Aunkai et le Yoga je ne peux d'ailleurs pas dire que je n'ai pas du renforcement musculaire, il est juste très différent de ce que je faisais avant
A bientôt
Xavier