Nouveau dojo, nouveau départ
A l’heure où les
pratiquants français quittent les tatamis pour une trêve estivale bien méritée,
nous entrons au contraire de plein pied dans cette étape majeure du développement
du Nihon Tai Jitsu à Hong Kong.
J’avais mis une
pression considérable sur mes élèves pour qu’ils soient en avance pour marquer
notre respect pour ce dojo qui nous accueille les portes grandes ouvertes. En
arrivant juste après 18 :00 (pour un cours à 18 :30), quelle ne fut
pas ma surprise en voyant la tête de Keith, suivie par celle de tous les
autres. Tous sont arrivés à 17 :45 pour l’occasion, et nous avons une fois
n’est pas coutume commencé en avance.
Encore seuls,
nous prendrons tranquillement possession des lieux et je profite du salut pour
parler de Jigoro Kano puisque c’est sa photo accrochée au mur que nous
saluerons. Saluer une photo sans savoir pourquoi n’a aucun sens et il me semble
essentiel de comprendre qui était Jigoro Kano, ce qu’il a fait pour les arts
martiaux Japonais et en quoi notre pratique est liée a ce Maitre. Car si tous
connaissent le Judo, moins nombreux sont ceux qui savent que Jigoro Kano avait
cree le Kobudo Kenkyukai en 1928 au sein du Kodokan pour preserver les
anciennes traditions martiales. C’est par ce biais que Kano enverra Mochizuki
sensei etudier le Katori Shinto Ryu puis l’Aikijujutsu de Morihei Ueshiba. Sans
Jigoro Kano, pas de Minoru Mochizuki, pas de Roland Hernaez, pas de Nihon Tai
Jitsu. C’est aussi l’occasion de rappeler les principes du Judo, dont les
calligraphies sont accrochées au mur.
Jigoro Kano,père du Budo moderne
Le thème du cours
sera les défenses sur étranglements à deux mains, qu’ils soient de face, de
dos, contre un mur ou au sol. Te hodoki, projections, clés de poignets, de
doigts, de coude,
étranglements, atemi, tout y passe. Peu avant 19 :00 Mr
Lam, l’instructeur principal du Judo, 7e dan, nous rejoint, un peu
en retard car il croyait que nous ne commencions qu’à 19h. Nous arrêtons le
cours, repassons en seiza et Mr Lam nous souhaite gentiment la bienvenue dans
son dojo et dans la famille SCAA. Nous avons ensuite repris le cours, qu’il a regardé
avec une grande attention. Le cours se finira par des randori sur tout ce qui a
été vu, des push out et walking maho, quelques exercices de relâchement au sol
et un retour rapide sur les techniques de base. Deux heures c’est relativement
long quand on n’a plus besoin de mettre et d’enlever les tapis !
Mr Lam nous souhaite la bienvenue...
...et garde un oeil attentif et bienveillant sur le cours
Je crois que
tout le monde a passé un bon moment. Mes
élèves sont ressortis rincés (l’un d’eux a même oublié son gi près du
distributeur a boissons), Mr Lam était je crois content de ce qu’il a vu du
cours et de l’attitude générale, j’étais tout simplement heureux d’être là,
dans ce superbe dojo, à partager mon école.
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