Réapprendre à se mouvoir, la première étape de la pratique
Si j’utilise mon corps depuis maintenant 37 ans et que je pratique les arts martiaux depuis plus d’une vingtaine d’années, ce n’est qu’il y a une dizaine d’années que j’ai commencé à ouvrir les yeux sur l’utilisation du corps humain et à changer réellement ma perspective sur la pratique martiale, mais aussi plus largement sur ce que signifie habiter son corps.
Lorsque l’on observe les plus grands adeptes, il est frappant de noter qu’ils semblent tous avoir quelque chose de plus, qui se traduit généralement par une impression de facilité dans ce qu’ils font. C’est le cas dans les pratiques martiales, mais également dans de nombreux sports comme le démontrent des athlètes du plus haut niveau comme Roger Federer, Cristiano Ronaldo ou encore Kelly Slater. Au delà d’une technique, évidemment impeccable à ce niveau de pratique, ces athlètes sont toujours parfaitement organisés corporellement parlant, et il est extrêmement rare de les voir pris à défaut de ce point de vue.
Pourtant leurs cas semblent plus proches de l’exception de la règle et il suffit de regarder autour de nous, dans la rue ou sur les tatamis pour s’apercevoir que la majorité des gens a une relation difficile à sa corporalité.
D’où viennent ces problèmes de schéma corporel?
L’origine de ces problèmes est intéressant. Les animaux n’ont pas de problème de schéma corporel, et les enfants en bas âge non plus. Evidemment les difficultés existent pour les enfants, puisqu’ils doivent acquérir ces schémas, apprendre à s’asseoir, ramper, se tenir debout, marcher. Cependant, malgré une tête particulièrement lourde en comparaison du reste du corps, ils trouvent très rapidement une position stable et apprennent à gérer ce poids de façon efficace. C’est seulement par la suite que les difficultés arrivent.
Pourtant, il est fort probable que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs qui bougeaient constamment et de façon variée n’avaient pas non plus ce genre de problème, vivant pleinement leur corporalité.
Une des raisons majeures de cette perturbation de nos schémas corporels est liée à nos sociétés modernes et à une de leurs conséquences: la sédentarité. Le confort de la modernité n’est évidemment pas une mauvaise chose en soi, et nous ne pouvons que nous réjouir de ne plus vivre dans des grottes et d’être à la merci des éléments et des prédateurs. Mais cela a également des conséquences.
La plus importante en ce qui nous concerne est certainement la sédentarité. L’homme est câblé pour se reposer quand il en a l’opportunité car dans un milieu hostile cette période de repos pourra lui permettre de récupérer suffisamment d’énergie pour échapper plus tard au danger. C’est une bonne chose… tant que les opportunités de repos ne sont pas plus nombreuses que les opportunités de mouvement. Même en allant à la salle de sport ou au dojo 2 heures par jour (ce qui est déjà probablement très au dessus de la moyenne), comment ces 2 heures pourraient elles compenser 10 heures passées dans une position assise (transport, bureau, repas)? La réalité est que l’homme moderne est passé expert dans l’art d’être immobile. Imaginez seulement votre niveau de pratique si vous pouviez passer ces 10 heures par jour à vous entrainer.
Pourquoi est-ce un problème?
Le corps humain est fait pour le mouvement, et plus précisément pour une grande variété de mouvements (marcher, courir, sauter, nager, grimper, attraper, lancer, etc.). Mais comme le dit l’expression anglaise “Use it or lose it!” (“Utilisez-le ou perdez-le”), la sédentarité reconstruit notre corps et contribue à l’atrophie des tissus. Passer 10 heures par jour assis ou 16 heures par jour dans des chaussures rigides impacte profondément notre capacité à utiliser nos muscles, tendons et articulations correctement et force notre corps à s’adapter autour de ces nouvelles contraintes et à utiliser d’autres tissus pour réaliser le travail de ceux devenus inutilisables.
Arrivés à ce point, je ne vous en voudrais pas de croire que j’exagère allègrement et je vous poserai donc une question: que se passe-t-il lorsque vous plâtrez une partie de votre corps (bras, cheville, genou, poignet, doigt) pendant plusieurs semaines et que vous retirez le plâtre? Lorsque j’ai retiré mon attelle au doigt suite à une fracture, il m’était évidemment difficile de bouger l’articulation qui avait été brisée. Mais bouger l’articulation précédente qui avait également été immobilisée mais n’avait pas été abimée par l’accident était tout aussi difficile et c’est seulement après quelques semaines que j’ai pu récupérer en fonctionnalité.
Imaginez maintenant les dégâts réalisés par des décennies dans une position unique, quelle qu’elle soit.
C’est donc à partir d’un schéma corporel problématique que nous commençons à pratiquer. Et cette pratique consiste le plus souvent à ajouter de la charge, de la répétition ou de la vitesse sur un mouvement de mauvaise qualité. Une recette pour un désastre. Les suburi en sont un excellent exemple et le confinement a malheureusement donné une opportunité à de nombreux pratiquants pour aller détruire leurs corps un peu plus, en répondant à des défis tels que réaliser 1000 suburi par jour… En observant certaines vidéos, j’ai regretté ne pas être ostéopathe.
Entendons nous bien, je n’ai pas de problème avec les suburi mais il me semble essentiel de chercher d’abord à réaliser un mouvement de qualité avant de réaliser des séries de 1000 répétitions avec un poids dans les mains.
Quelle est la solution?
Bouger déjà.
La première étape me semble être d’autoriser le corps à faire des mouvements variés, constamment, et pas se limiter à de l’exercice physique quelques heures par jour. Si on considère l’exercice physique comme les 15 exercices qu’il est possible de faire à la salle de sport, ceux-ci ne représentent qu’une infime portion de ce que le corps humain est capable de faire. Tout, en revanche, est mouvement. Sortir de son lit, se brosser les dents, marcher, s’asseoir, descendre en squat pour ramasser quelque chose.
Et tout mouvement (ou absence de) a un impact sur chaque cellule de notre corps via le processus de méchanotransduction. En d’autres termes, nous sommes ce que nous faisons. A ce sujet, je ne peux que conseiller l’excellent livre de Katy Bowman, Move your DNA, qui explique à merveille ce processus et les conséquences de la sédentarité sur l’ensemble de notre corps.
Si l’être humain est câblé pour se reposer dès qu’il en a l’occasion, cela signifie qu’il faut regarder comment enlever les tentations de se reposer et les remplacer par des opportunités pour bouger. Un canapé confortable est par exemple un appel au crime, mais l’éloigner de la télévision peut le rendre moins intéressant. Couvrir le sol d’un tapis peut également être un bon encouragement à s’asseoir par terre, ce qui aura un impact positif sur la mobilité des hanches. A titre personnel, mon salon étant recouvert de tapis, je ne me suis pas assis sur mon canapé plus de 2 minutes d’affilée depuis des mois. De même, j’ai conçu mon appartement de telle sorte que je n’ai qu’à tendre le bras pour atteindre une opportunité de mouvement: des armes accessibles un peu partout, des balles pour masser les pieds et des WAFFs (coussins gonflables de proprioception) qui trainent dans le salon, un rail pour marcher en équilibre dans la pièce où je travaille (qui en passant n’a ni chaise ni table).
Il est ensuite nécessaire de regarder plus précisément comment le corps est censé bouger pour corriger ses alignements et rendre à chaque partie du corps sa fonction. Nettoyer les tensions dans le corps devrait être la priorité numéro 1 du pratiquant d’arts martiaux, avant même de s’intéresser à un quelconque travail technique. Je reste d’ailleurs étonné que les cours d’EPS soient généralement conçus pour donner une éducation sportive de base (i.e. présenter des activités sportives et leurs règles) en laissant de côté l’aspect réellement éducation physique qui pourrait déjà permettre au plus grand nombre de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain et son utilisation optimale…
Dans un récent podcast avec Tim Ferris, Peter Attia revenait d’ailleurs sur ce sujet en évoquant ses entrainements de musculation pendant lesquels son coach lui interdisait formellement de mettre des poids sur la barre tant que son mouvement ne serait pas suffisamment propre. Passée la frustration de soulever une barre à vide, je suis convaincu de la validité d’une telle méthode sur le moyen-long terme.
Ma pratique aujourd’hui
Ma pratique actuelle se concentre sur le corps, son développement et sa fonctionnalité. Si j’ai toujours été sportif, ce n’est qu’il y a quelques années que je me suis rendu compte que mon corps n’était pas réellement fonctionnel, et qu’après avoir rencontré Nick St Louis que je me suis rendu compte que malgré une pratique intense, j’étais une personne sédentaire.
Il s’agit donc de comprendre le fonctionnement du corps, en éliminer les tensions et retrouver une fonctionnalité aussi large que possible. Il n’est à mon avis possible de réellement apprendre des techniques ET de les rendre efficaces que quand le corps est capable de les appliquer. Il est évidemment possible d’avoir des résultats à court terme sans passer par cette étape mais cela se aura possiblement des conséquences sur un plus long terme.
Lors mes dernières sessions avec Akuzawa sensei sur Zoom, il a régulièrement répété qu’il était essentiel que nous travaillions lentement mais avec précision. Que dire de plus?
Lorsque l’on observe les plus grands adeptes, il est frappant de noter qu’ils semblent tous avoir quelque chose de plus, qui se traduit généralement par une impression de facilité dans ce qu’ils font. C’est le cas dans les pratiques martiales, mais également dans de nombreux sports comme le démontrent des athlètes du plus haut niveau comme Roger Federer, Cristiano Ronaldo ou encore Kelly Slater. Au delà d’une technique, évidemment impeccable à ce niveau de pratique, ces athlètes sont toujours parfaitement organisés corporellement parlant, et il est extrêmement rare de les voir pris à défaut de ce point de vue.
Pourtant leurs cas semblent plus proches de l’exception de la règle et il suffit de regarder autour de nous, dans la rue ou sur les tatamis pour s’apercevoir que la majorité des gens a une relation difficile à sa corporalité.
D’où viennent ces problèmes de schéma corporel?
L’origine de ces problèmes est intéressant. Les animaux n’ont pas de problème de schéma corporel, et les enfants en bas âge non plus. Evidemment les difficultés existent pour les enfants, puisqu’ils doivent acquérir ces schémas, apprendre à s’asseoir, ramper, se tenir debout, marcher. Cependant, malgré une tête particulièrement lourde en comparaison du reste du corps, ils trouvent très rapidement une position stable et apprennent à gérer ce poids de façon efficace. C’est seulement par la suite que les difficultés arrivent.
Les animaux n'ont pas de problème de schéma corporel |
Pourtant, il est fort probable que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs qui bougeaient constamment et de façon variée n’avaient pas non plus ce genre de problème, vivant pleinement leur corporalité.
Une des raisons majeures de cette perturbation de nos schémas corporels est liée à nos sociétés modernes et à une de leurs conséquences: la sédentarité. Le confort de la modernité n’est évidemment pas une mauvaise chose en soi, et nous ne pouvons que nous réjouir de ne plus vivre dans des grottes et d’être à la merci des éléments et des prédateurs. Mais cela a également des conséquences.
La plus importante en ce qui nous concerne est certainement la sédentarité. L’homme est câblé pour se reposer quand il en a l’opportunité car dans un milieu hostile cette période de repos pourra lui permettre de récupérer suffisamment d’énergie pour échapper plus tard au danger. C’est une bonne chose… tant que les opportunités de repos ne sont pas plus nombreuses que les opportunités de mouvement. Même en allant à la salle de sport ou au dojo 2 heures par jour (ce qui est déjà probablement très au dessus de la moyenne), comment ces 2 heures pourraient elles compenser 10 heures passées dans une position assise (transport, bureau, repas)? La réalité est que l’homme moderne est passé expert dans l’art d’être immobile. Imaginez seulement votre niveau de pratique si vous pouviez passer ces 10 heures par jour à vous entrainer.
Pourquoi est-ce un problème?
Le corps humain est fait pour le mouvement, et plus précisément pour une grande variété de mouvements (marcher, courir, sauter, nager, grimper, attraper, lancer, etc.). Mais comme le dit l’expression anglaise “Use it or lose it!” (“Utilisez-le ou perdez-le”), la sédentarité reconstruit notre corps et contribue à l’atrophie des tissus. Passer 10 heures par jour assis ou 16 heures par jour dans des chaussures rigides impacte profondément notre capacité à utiliser nos muscles, tendons et articulations correctement et force notre corps à s’adapter autour de ces nouvelles contraintes et à utiliser d’autres tissus pour réaliser le travail de ceux devenus inutilisables.
Arrivés à ce point, je ne vous en voudrais pas de croire que j’exagère allègrement et je vous poserai donc une question: que se passe-t-il lorsque vous plâtrez une partie de votre corps (bras, cheville, genou, poignet, doigt) pendant plusieurs semaines et que vous retirez le plâtre? Lorsque j’ai retiré mon attelle au doigt suite à une fracture, il m’était évidemment difficile de bouger l’articulation qui avait été brisée. Mais bouger l’articulation précédente qui avait également été immobilisée mais n’avait pas été abimée par l’accident était tout aussi difficile et c’est seulement après quelques semaines que j’ai pu récupérer en fonctionnalité.
Imaginez maintenant les dégâts réalisés par des décennies dans une position unique, quelle qu’elle soit.
C’est donc à partir d’un schéma corporel problématique que nous commençons à pratiquer. Et cette pratique consiste le plus souvent à ajouter de la charge, de la répétition ou de la vitesse sur un mouvement de mauvaise qualité. Une recette pour un désastre. Les suburi en sont un excellent exemple et le confinement a malheureusement donné une opportunité à de nombreux pratiquants pour aller détruire leurs corps un peu plus, en répondant à des défis tels que réaliser 1000 suburi par jour… En observant certaines vidéos, j’ai regretté ne pas être ostéopathe.
Entendons nous bien, je n’ai pas de problème avec les suburi mais il me semble essentiel de chercher d’abord à réaliser un mouvement de qualité avant de réaliser des séries de 1000 répétitions avec un poids dans les mains.
“Nous avons tendance à regarder le sport comme une sorte de complément alimentaire pour régler nos problèmes de sédentarité. S’il vous manque un nutriment particulier, vous pouvez le prendre sous forme de complément alimentaire pour compenser cette carence. Ça ne marche pas de la même façon pour l’exercice physique.
Être sédentaire toute la journée réduit la qualité de vos mouvements, donc quand vous allez faire du sport, vous ne faites que mettre des répétitions ou des charges sur un mouvement de mauvaise qualité, et cela mène souvent à des blessures. Typiquement, le profil le plus courant que je voyais à la clinique était une personne sédentaire qui courait ou faisait un entraînement à haute intensité tous les jours, mais restait assise la majeure partie de la journée. Et c’est ce qui causait les blessures. La solution n’est pas d’ajouter plus d’exercice physique, mais de réduire la sédentarité qui a un effet négatif sur notre qualité de mouvement. Ensuite seulement vous pourrez faire plus d’exercice.”
Nick St Louis, fondateur de the Foot Collective, pour Yashima
Quelle est la solution?
Bouger déjà.
La première étape me semble être d’autoriser le corps à faire des mouvements variés, constamment, et pas se limiter à de l’exercice physique quelques heures par jour. Si on considère l’exercice physique comme les 15 exercices qu’il est possible de faire à la salle de sport, ceux-ci ne représentent qu’une infime portion de ce que le corps humain est capable de faire. Tout, en revanche, est mouvement. Sortir de son lit, se brosser les dents, marcher, s’asseoir, descendre en squat pour ramasser quelque chose.
Et tout mouvement (ou absence de) a un impact sur chaque cellule de notre corps via le processus de méchanotransduction. En d’autres termes, nous sommes ce que nous faisons. A ce sujet, je ne peux que conseiller l’excellent livre de Katy Bowman, Move your DNA, qui explique à merveille ce processus et les conséquences de la sédentarité sur l’ensemble de notre corps.
Si l’être humain est câblé pour se reposer dès qu’il en a l’occasion, cela signifie qu’il faut regarder comment enlever les tentations de se reposer et les remplacer par des opportunités pour bouger. Un canapé confortable est par exemple un appel au crime, mais l’éloigner de la télévision peut le rendre moins intéressant. Couvrir le sol d’un tapis peut également être un bon encouragement à s’asseoir par terre, ce qui aura un impact positif sur la mobilité des hanches. A titre personnel, mon salon étant recouvert de tapis, je ne me suis pas assis sur mon canapé plus de 2 minutes d’affilée depuis des mois. De même, j’ai conçu mon appartement de telle sorte que je n’ai qu’à tendre le bras pour atteindre une opportunité de mouvement: des armes accessibles un peu partout, des balles pour masser les pieds et des WAFFs (coussins gonflables de proprioception) qui trainent dans le salon, un rail pour marcher en équilibre dans la pièce où je travaille (qui en passant n’a ni chaise ni table).
Il est ensuite nécessaire de regarder plus précisément comment le corps est censé bouger pour corriger ses alignements et rendre à chaque partie du corps sa fonction. Nettoyer les tensions dans le corps devrait être la priorité numéro 1 du pratiquant d’arts martiaux, avant même de s’intéresser à un quelconque travail technique. Je reste d’ailleurs étonné que les cours d’EPS soient généralement conçus pour donner une éducation sportive de base (i.e. présenter des activités sportives et leurs règles) en laissant de côté l’aspect réellement éducation physique qui pourrait déjà permettre au plus grand nombre de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain et son utilisation optimale…
Dans un récent podcast avec Tim Ferris, Peter Attia revenait d’ailleurs sur ce sujet en évoquant ses entrainements de musculation pendant lesquels son coach lui interdisait formellement de mettre des poids sur la barre tant que son mouvement ne serait pas suffisamment propre. Passée la frustration de soulever une barre à vide, je suis convaincu de la validité d’une telle méthode sur le moyen-long terme.
Ma pratique aujourd’hui
Ma pratique actuelle se concentre sur le corps, son développement et sa fonctionnalité. Si j’ai toujours été sportif, ce n’est qu’il y a quelques années que je me suis rendu compte que mon corps n’était pas réellement fonctionnel, et qu’après avoir rencontré Nick St Louis que je me suis rendu compte que malgré une pratique intense, j’étais une personne sédentaire.
“Une chose que nous regardons, par exemple, c’est ce que signifie être actif, ou au contraire être sédentaire. Parce que si vous restez assis huit heures par jour mais que vous faites de l’exercice trois heures par jour, ça fait de vous une personne sédentaire qui fait de l’exercice, pas une personne active.”
Nick St Louis, fondateur de the Foot Collective, pour Yashima
Il s’agit donc de comprendre le fonctionnement du corps, en éliminer les tensions et retrouver une fonctionnalité aussi large que possible. Il n’est à mon avis possible de réellement apprendre des techniques ET de les rendre efficaces que quand le corps est capable de les appliquer. Il est évidemment possible d’avoir des résultats à court terme sans passer par cette étape mais cela se aura possiblement des conséquences sur un plus long terme.
Lors mes dernières sessions avec Akuzawa sensei sur Zoom, il a régulièrement répété qu’il était essentiel que nous travaillions lentement mais avec précision. Que dire de plus?
Commentaires
Je me dis donc que si cet article, ou l'interview de Nick St Louis dans le dernier Yashima, peuvent contribuer à éviter que d'autres reproduisent ces erreurs, ça sera très positif
Que donnent ces cours d'Aunkaï par Zoom avec Akuzawa senseï ?
Je confirme pour être également dans un métier sédentaire. Le fait de travailler à la maison depuis janvier a été un changement très positif de ce point de vue puisque je travaille maintenant par terre, ce qui m'oblige à changer de position très régulièrement. Au final, je crois que si certaines périodes sur un fauteuil ne sont pas optionnelles (conduire par exemple), d'autres le sont et c'est quelque chose à regarder de près
Les cours par Zoom avec Akuzawa sont vraiment excellents. Je crois que ne pas avoir la possibilité de nous toucher le force à expliquer beaucoup plus précisément les choses et c'est très appréciable
Merci pour cet article. J'adore. Comme tous tes articles il est pertinent et traite le sujet sans détour. Il me parle profondément.
Lorsque j'ai eu ma voiture, j'ai préféré utiliser les transports en commun un maximum. Pas seulement pour la pollution mais parce que j'ai fait un constat dans mon entourage, plus on a de facilité pour se déplacer, plus il est complexe de ce mouvoir. Comme tu le dis, c'est le mouvement constant qui est important, mais les mouvements pendulaires sont un bon moyen de se mettre en mouvement !
Malheureusement, ce n'est pas toujours faisable !
Les solutions que tu proposes sont simples, facilement mise en place et relativement naturelles. Il n'y a plus qu'à espérer que les patrons d'entreprises lisent ton blog et appliquent cela pour leurs employés (c'est beau de rêver).
Merci pour ces conseils et pour ton blog dans son ensemble.
Effectivement ça n'est pas toujours faisable et Nick de TFC me parlait à ce sujet de commencer par évaluer le temps assis qui est optionnel vs. celui qui ne l'est pas. Typiquement en voiture ça n'est pas optionnel (dans les transports en commun si), au bureau on peut difficilement t'obliger à être assis sur une chaise, mais dans une réunion où tout le monde est assis il peut être de bon ton de suivre le mouvement...
De mon côté, je ne suis toujours pas retourné au bureau depuis janvier mais j'ai précisé à ma boss que ma chaise ne me manquait absolument pas :) Ce qui est sûr c'est que quand je devrai y retourner, je ferai les choses différemment d'avant
Très heureux que le blog et l'article en particulier t'interpellent en tout cas!
Xavier