Bilan 2019

2019 était l’année du changement. Si l’année a commencé comme la précédente s’était finie, par la pratique, avec une semaine intensive avec Léo Tamaki à Hong Kong, le rythme s’est profondément modifié dès la fin février avec l’arrivée en avance de Max et Owen, qui sont devenus de fait ma priorité numéro un.

S’il est évident que devenir parent, a fortiori de jumeaux, a un impact sur notre vie et notre emploi du temps il était en revanche hors de question que leur naissance signe la fin de ma pratique. Cette année a donc vu un certain nombre de chamboulements et de réorganisation.

Faire des choix

Je ne suis pas de ceux qui croient qu’avoir un travail à temps plein et des enfants signifie que l’on doive mettre sa vie entre parenthèses. Je crois en revanche qu’il est difficile de tout faire correctement et que des choix s’imposent si l’on veut conserver un certain standard de qualité.

Dans mon cas, je savais par exemple que le dimanche ne pourrait plus être un jour au dojo, sans aide à la maison. J’ai donc décidé de mettre de côté le Nihon Tai Jitsu entièrement, en fixant le cours ce jour et en le confiant à Hugh. Ce faisant, j’ai pu me consacrer plus clairement à l’Aunkai, ainsi qu’à l’Aikido Kishinkai, arrivant au final à donner jusqu’à quatre cours par semaine. En parallèle je n’ai évidemment pas abandonné le Yoga, qui est resté au coeur de ma pratique personnelle cette année encore.

Si mon emploi du temps a été plus tendu que les années précédentes, pas aidé par les perturbations massives dans les transports suite aux manifestations qui durent depuis maintenant six mois dans la RAS, j’ai malgré tout compté près de 520 entraînements cette année, soit 1,4/jour en moyenne. Pas si mal finalement.


Des choix aussi dans l’écriture

Faire des choix implique que certaines activités font les frais de notre décision. Si vous suivez ce blog régulièrement, vous avez donc certainement remarqué qu’il en a fait les frais puisque j’ai malheureusement été moins présent pour l’alimenter.

J’ai en revanche continué à être présent à l’écrit dans Dragon Magazine Spécial Aikido, heureux d’honorer la confiance de son rédacteur en chef Germain Chamot. Si je ne suis certainement pas un grand ponte de l’Aikido, j’espère avoir pu apporter des contributions un peu différentes et amener les lecteurs à se poser des questions sur leur pratique. Je ne crois pas à titre personnel qu’il y ait de réponses simples dans la pratique martiale, et je ne vois pas mon rôle, qu’il soit en tant qu’enseignant ou en tant que blogger/auteur, comme celui de quelqu’un qui apporte des réponses, mais bien plutôt comme celui qui amène à se poser les questions. Au pratiquant de trouver ses propres réponses.

Yashima enfin a continué de prendre une grosse partie de mon temps libre. Sans regrets. Yashima est aujourd’hui considéré comme une revue particulièrement qualitative, tant dans son contenu que dans sa mise en pages et, j’ose le dire, sans égal. Produire un magazine de cette qualité est un travail de titan à chaque numéro et il va sans dire que nous n’y arriverions pas sans le soutien des contributeurs et plus particulièrement de Léo Tamaki et Alex Grzegorczyk qui abattent un travail énorme en coulisses.




Quelques stages

J’ai réalisé moins de stages cette année, tout d’abord parce que l’arrivée des enfants m’a empêché de quitter Hong Kong une bonne partie de l’année. Malgré cela, Léo Tamaki est venu deux fois à HK, une semaine à chaque fois, me permettant de creuser vraiment le Kishinkai beaucoup plus qu’auparavant (on me répondra que ce n’était pas dur puisque mon exposition y avait été jusque là assez minimale et informelle) et même de passer mon Nidan en janvier afin d’officialiser le groupe local et essayer de faire avancer les choses.


Maul Mornie est également revenu cette année et contrairement à l’année dernière eu la gentillesse de ne rien me casser et de seulement me faire un coup du lapin. Triste réalité de la vie de Uke mise à part, ce fut comme toujours extrêmement inspirant de pratiquer sous sa direction, et de voir la profondeur de sa pratique. Maul m’a également permis de passer un cap intéressant en Aunkai, au grand désespoir de Fabrice qui m’a trouvé soudainement beaucoup plus fort que la veille.

La logistique n’aidant pas, je n’ai pas pu faire revenir mes sempai en Aunkai cette année, mais ça n’est que partie remise pour début 2020. J’ai en revanche pu me rendre à Tokyo en Octobre et ce court séjour a été l’occasion de comprendre des points clés sur l’organisation du corps qui m’avaient totalement échappés jusque là. Encore une fois je dois remercier Rob pour le temps qu’il me consacre et la qualité de son enseignement.

Enfin je n’ai pas donné de stages en Europe cette année. J’avais bien pensé venir comme chaque année au moment du nouvel an chinois en février, mais le risque d’une naissance bien avant la date annoncée début avril m’avait finalement encouragé à rester ici. Bien m’en a pris et nous nous retrouverons sans doute sur les tatamis eu 2020. J’ai en revanche pu me déplacer à Singapour pour y animer quelques ateliers d’Aunkai. Le groupe singapourien a continué à venir à Hong Kong sur une base régulière également, que ça soit pour Aunkai ou le Kishinkai, avec des résultats très encourageants pour la suite.
 

Et 2020?

Rob nous rendra visite dès début février pour un atelier avancé, je me rendrai ensuite au Japon en avril pour le Gasshuku d’Aunkai avec Akuzawa sensei. Maul a prévu de venir deux fois dans l’année et Leo nous rendra visite au mois d’août. Entre temps? La pratique, encore et toujours!


Bonne année à tous!





Commentaires

Articles les plus consultés