Le Nihon Tai Jitsu primé au Butokuden
Le 22e festival
annuel du Seibukan et du Soburen au Butokuden de Kyoto est maintenant derrière
nous. Tout ne s’est pas passé comme prévu mais au final le plan s’est déroulé
sans accrocs. Pris par une toux sèche assez forte depuis quelques jours, je ne
savais pas dans quel état je serais pour ma démonstration. Démonstration qui
n’avait cette fois pas été préparée, mais simplement écrite en notes sur mon
iPhone en espérant que Ryo pourrait retenir l’ensemble si je lui montrais 5
minutes avant. Et ça a été le cas. Ryo m’a montré cette fois encore sa
motivation et ses grandes qualités mentales, mais aussi sa belle progression
technique depuis son 1er dan. J’ai été très heureux de le revoir et de pouvoir
faire ma démonstration avec lui, même si nous avons passé moins de temps
ensemble que l’an dernier.
Il a aussi fallu
compter sur la venue d’un typhon, qui s’il a fait déborder la rivière n’a pas
réussi a gâcher la fête. Tout au mieux il a gâché les photos a l’extérieur du bâtiment
principal, on s’en remettra. Et enfin il a fallu compter sur un imprévu de
taille. Les délégations étrangères étant particulièrement nombreuses cette
année, le créneau du Nihon Tai Jitsu a dû être partagé avec le Canada (Hakko
Ryu/Takeda Ryu) et le Venezuela et le Costa Rica (Miura Ryu). C’est donc en
4’30 salut compris que j’ai démontré plus de 20 techniques dont 8 sutemi sur ce
pauvre Ryo. Une démonstration expresse mais dans laquelle j’ai pu caler tout ce
que j’avais prévu pour cette année.
Ryo, un pratiquant de qualité, toujours de bonne humeur |
Les
démonstrations étaient nombreuses avec un total de 29 équipes, et si certaines
présentations étaient identiques aux années précédentes, j’ai eu la joie d’en
découvrir de nouvelles. L’Aiki Sambo par exemple, dont le nom surprenant cache
une discipline qui m’a enthousiasme par sa souplesse, sa fluidité et son panel
technique. Le fait que le représentant ait démontré un certain nombre de sutemi
(pour certains les mêmes que ceux que je démontrerai plus tard dans la journée)
n’y est certainement pas pour rien. J’en ai profité pour aller le féliciter à
la fin de la journée et j’ai rencontré un homme charmant, ouvert avec qui j’ai
eu beaucoup de plaisir à échanger. Il a d’ailleurs reçu l’un des 7 « prix
d’excellence », ce qui me semble plus que mérité. La remise des prix a
d’ailleurs fait partie de ces surprises de la vie, qui vous cueillent à froid.
Alors que nous étions alignes pendant la cérémonie de clôture, j’ai eu la
surprise de découvrir que j’avais également reçu un « prix
d’excellence », le seul décerné a une délégation étrangère pendant cette
édition. Si je suis conscient des significations nombreuses (et autres que mon
exceptionnel niveau technique auquel personne ne croit), j’ai été touché par ce
prix qui est je pense plus une marque d’affection de Kawano sensei qu’autre
chose.
Une récompense improbable |
Ce fut une fois
encore un beau séjour à Kyoto, pendant lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à
retrouver mes amis budoka, qu’ils soient japonais ou non.
Commentaires
Amicalement,
Léo
A bientot,
Xavier