Passages de grade - Septembre 2013
Alors que la plupart des pratiquants français reprennent doucement le chemin du dojo, nous avons débuté le mois de septembre par des passages de grade. La notion de pause estivale n’existe en effet pas ici et les cours ont lieu tout au long de l’année sans interruption.
Pour cette session, nous avions quatre
candidats, 3 à la ceinture orange, 1 à la ceinture jaune. La prochaine session
devrait normalement voir dans les prochains mois une candidate de plus à la
ceinture orange. Tous sont passés sans encombre, mais je dois cependant
reconnaitre que tous les ateliers n’ont pas été une franche réussite pour
autant. Quels étaient donc ces ateliers ? Ils étaient au nombre de 10,
chacun sur 10 points, pour donner une vision a 360 degrés sur ce qui a été travaillé
au cours des mois précédents.
Esprit Budo
Il s’agit en réalité de deux ateliers :
ponctualité et connaissance du Budo.
Ponctualité car il est rare que quelqu’un
soit à l’heure aux cours. C’est compréhensible en semaine, moins le dimanche. L’examen
étant un dimanche, 10 points étaient attribues pour une présence vraiment en
avance, 5 pour une présence « dans les temps » et 0 pour un retard. C’est
le seul atelier qu’ils ont découvert sur place, évidemment.
Pour les passages de grade, Me Hernaez fait
généralement passer un « entretien Budo », et dans cet esprit il me
semble important que mes élèves y soient préparés. Faute de temps il n’y a pas
eu d’entretien mais un examen écrit avec des questions de base dont il me
semble important de connaitre les réponses. Vous ne savez pas qui est Jigoro
Kano et quels sont les deux principes du Judo ? Pourquoi alors saluez-vous
cette photo et ces deux calligraphies en début de cours ? De même que ne
pas connaitre la signification du nom de son école ou son fondateur est problématique.
Ukemi
Savoir recevoir les techniques est
primordial, peut-être même plus que savoir les appliquer, sécurité oblige. Il s’agit
donc de démontrer diverses chutes, roulées, plaquées ou en passant par-dessus des
obstacles.
Te Hodoki et Tai Sabaki
Deux ateliers essentiels. Je me souviens
de Me Hernaez expliquant qu’il pourrait limiter les passages de grade jusqu’au
4e dan a ces deux simples ateliers. Bien sûr c’est exagéré mais on
comprend l’importance de maitriser la base.
Techniques de base
Les 27 techniques sur 8 saisies de
poignets (11 atemi, 8 clés, 8 projections) sont la grammaire de l’école. Il est
donc nécessaire de les avoir assimiler correctement. Pour la ceinture jaune,
seule la série atemi était demandée. Pour la orange l’ensemble des techniques à
l’exception de la 6e projection (kata guruma) pour des raisons de sécurité.
Démonstrations de techniques
Présentation de techniques demandées par
le jury. Il peut s’agir de frappes, de projections, d’immobilisations, ou de n’importe
quel autre technique. Sachant qu’un pratiquant aura tendance à ne démontrer que
les techniques qu’il maitrise, le but est ici de voir ce que donne ce qu’il
maitrise moins.
Démonstration libre
L’exact opposé puisque Tori peut ici
choisir de démontrer ce qu’il veut, sur les attaques de son choix. La
contrepartie est que choisissant l’attaque et la défense, il est attendu que le
résultat soit propre.
Kata
Le premier kata seulement était demandé
pour les deux grades.
Randori
Et enfin pour finir en beauté et exténuer
tout le monde, randori en cercle. Tori est attaqué de toutes parts et ne doit
pas avoir le temps de réfléchir (il a eu tout le temps pour ça avant). Nous
sommes dans l’intuition et le travail sous pression. C’est aussi un moyen d’évaluer
la façon de se placer du candidat par rapport à de multiples adversaires et de
s’assurer qu’il garde un contrôle sur son environnement.
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