La technique Alexander
La technique Alexander, qui tient
son nom de son créateur Frederick Matthias Alexander, est un processus
qui vise à développer chez l’individu la capacité à éliminer ses
tensions corporelles en réinitialisant le corps et
le cerveau. La technique permet de corriger les schémas moteurs créés
par la force de l’habitude, notamment sur des mouvements et des postures
simples tels que se tenir debout, s’asseoir ou marcher.
L’idée derrière la technique
Alexander est que de nombreuses douleurs chroniques sont liées à des
mauvaises habitudes qui individuellement semblent négligeables mais qui
mises bout à bout sur des décennies (comme une posture
de mauvaise qualité devant son ordinateur) finissent par avoir un
impact dramatique.
Me souvenant de propos de Kuroda
sensei disant du bien de la méthode et appréciant l’idée qui sous-tend
la pratique, j’ai voulu creuser le sujet et je me suis donc inscrit pour
une formation de 5 semaines, l’occasion de
voir à quel point ma pratique se rapproche du corps idéal décrit par la
technique Alexander, et peut être si ça n’était pas le cas trouver de
nouvelles idées qui pourraient éclairer ma pratique.
De grandes similarités
Disons le tout de suite, le
pratiquant d’Aunkai ne sera pas perdu. J’ai d’ailleurs trouvé amusant de
voir que la plupart du temps les élèves ne pouvaient pas verbaliser
leur ressenti via aux modifications posturales proposées,
car on a tendance à oublier que le travail que l’on fait sur nous-mêmes
via la pratique est finalement peu courant.
Je n’ai pas vu d’incompatibilité
avec Aunkai dans ce qui était proposé mais beaucoup de similarités dans
le maintien de l’intégrité de la colonne vertébrale, la façon de
s’asseoir qui rappellera certaines versions de TenChiJin,
ou de marcher qui correspond à ce que j’expliquais dans mon précédent
article. Je ne suis donc pas fou ou si je le suis, je ne le suis pas
tout seul. De même comme en Aunkai j’ai trouvé intéressant le fait
d’avoir un partenaire (ici le thérapeute) qui donne
un retour physique sur la qualité du mouvement, permettant de se
rééquilibrer.
Des points d’entrée différents
Si je n’ai vu aucune
incompatibilité, j’ai en revanche remarque des points d’entrée
différents de ceux que j’utilise d’habitude. L’importance de la tête par
exemple, dont le rôle est peu mis en avant en Aunkai et qui est
probablement l’élément crucial en technique Alexander. C’était
intéressant car cette approche m’a donné de nouvelles idées pour aborder
les tanren et la pratique martiale en général, sans y changer quoi que
ce soit pour autant.
En parallèle, nous avons également
étudié des exercices de « recalibration » et notamment un exercice pour
décompresser la colonne vertébrale et réhydrater les disques.
Extrêmement facile à mettre en place j’ai vite trouve
cet exercice extrêmement intéressant puisqu’un simple regard dans le
miroir m’a permis de noter une différence considérable dans ma courbure
lombaire. Mon dos et en particulier mon bas du dos prennent de fait trop
de charge, et il m’a toujours été difficile
de détendre cette partie. Ramener le bas du dos « droit » impliquait
donc d’effectuer une rotation du pelvis vers l’avant, peu naturelle et
je crois contre-productive parce qu’elle cassait ma structure, et
j’acceptais donc cette courbure qui restait la moins
pire des solutions. Suite à cet exercice il m’est possible de garder le
dos beaucoup plus droit tout en gardant mon pelvis neutre.
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