Cours de Self Défense chez SWIFT
Il m’a récemment été proposé
d’animer des cours de self-défense pour mes collègues. Deux cours dans
un premier temps, un dans chaque bureau pour toucher le plus grande
nombre de personnes.
La Self Défense n’est plus depuis
plusieurs années au centre de mes préoccupations, mais je trouve
toujours intéressant d’y revenir ponctuellement. Replacer ma pratique
dans un cadre différent, moderne, avec tout ce que
la notion de défense personnelle implique hors de l’approche technique.
J’ai les deux fois commencé par une
approche théorique de la self défense, et en particulier le triangle du
crime et les codes couleurs de Cooper. Le triangle du crime met en
avant la nécessité de trois éléments pour qu’une
agression arrive : une victime, un agresseur, une opportunité. Enlevez
l’un d’entre eux et l’agression n’arrivera pas. En conséquence si on ne
peut éviter la présence d’un agresseur, on peut éviter de se retrouver
au milieu de Central Park à 2h du matin quand
on est une jeune fille seule, de même que l’on peut éviter d’être perçu
comme une victime par sa posture et son état d’alerte. Les états
d’alerte étaient l’autre élément théorique de ce cours, essentiel à Hong
Kong à mon avis dans une ville tellement sure
que 99% de ses habitants ont les yeux rivés sur leur téléphone et
pourraient se faire poignarder 50 fois sans s’en apercevoir.
Passée la partie théorique et
comment éviter une confrontation en n’en créant pas les conditions, nous
sommes passés à l’étape suivante : se désengager d’une confrontation.
Calmer la situation si c’est possible, prendre
une posture apaisante (et qui mettra les témoins de son côté le cas
échéant) mais capable de servir de garde, parler poliment, voire encore
amener les témoins discrets de l’évènement à intervenir. Distance, Te
Hodoki et attitude étaient les principaux éléments
de cette partie.
Est enfin arrivée la partie
« technique » à proprement parler, quand tout le reste a malheureusement
échoué. Nous avons travaillé des techniques relativement simples, à
bases de saisies de poignet, de revers, ou d’étranglements
mais le groupe a aussi proposé quelques attaques que nous avons pu
utiliser comme base de travail. Les défenses étaient simples et les
mêmes idées étaient reproduites sur chaque attaque pour permettre de
créer un certain niveau d’automatisme. Tout cela dans
la bonne humeur.
Commentaires
On s'habitue, on oublie et nos sens ne sont plus attentifs: Les yeux sur le portable.
On ne prends plus conscience de nos postures et du message qui pourrait être véhiculé par nos tenues vestimentaires.Je pense notamment aux femmes.
Sans tomber dans la paranoïa,il faut apprendre à reconnaitre l'entrée en conflit et de savoir s'en désengager sans aller à la confrontation physique obligatoirement.
Pour ma part c'est déjà un bon travail de maitrise de soi, de lucidité et cela quelque soi les circonstances.
En France, maintenant, beaucoup de gens voudraient une arme pour tirer sur ceux qui les gênes.
Merci pour ton action, continu.