L’heure des choix
Cette dernière semaine a été animée
 martialement et psychologiquement parlant, et comme je le fais 
régulièrement qu’il s’agisse d’arts martiaux ou d’autres choses, j’ai 
pris quelques décisions pour optimiser mon temps et
 pouvoir avancer de la meilleure des façons.
La première décision est de mettre 
pour l’instant ma pratique de l’Aikido en pause. J’ai pris un plaisir 
incroyable à pratiquer sous la direction de Filip, comme je repars 
toujours enchanté de mes entrainements chez Leo
 ou Yannick. Ça n’est en revanche que très rarement le cas dans mes 
entrainements hebdomadaires, parce que la direction prise va à 
l’encontre de ma recherche. Je comprends l’idée de se connecter au 
partenaire, et j’y vois même un intérêt, mais je ne crois pas
 que ça soit le travail d’Uke, ou alors dans une certaine mesure 
seulement pour créer la sensibilité nécessaire aux Kaeshi Waza. Je 
prends peu de plaisir et j’apprends au final peu parce qu’avec un 
partenaire qui compense nos erreurs en sur-jouant, il est difficile
 de comprendre comment prendre correctement sa structure. Le temps 
consacré à la pratique et au trajet n’étant pas négligeable, il est 
probablement temps pour moi de passer à autre chose.
J’ai commencé l’Aikido il y a 
maintenant 5 ans, parce que Fred étant parti je n’avais plus de 
partenaire d’entrainement. L’Aikido était ce que j’avais trouvé de plus 
proche du Jujutsu et était une opportunité d’avoir un
 retour sur ma pratique en solo. Quand j’ai commencé à enseigner le NTJ,
 j’ai décidé de faire les deux en parallèle pour maximiser mon temps de 
pratique. Mais en regardant les choses de plus près, j’ai aujourd’hui 
des partenaires d’entrainement intéressés par
 la direction que j’ai choisie et donc de fait plus « besoin » de 
pratiquer autre chose.
Depuis plusieurs années, je me pose
 la question de savoir dans le cas où j’arrêterais l’Aikido, ce que je 
devrais aller apprendre : le Tai Chi ? le Systema ? retourner au Kali ? 
Aucune de ces réponses ne me satisfaisait
 pleinement parce qu’elles nécessitent forcement de repartir à zéro 
pendant quelques années avant de commencer à voir des choses réellement 
poussées. Et puis je me suis demandé si j’avais réellement besoin de ça.
 Aussi arrogant que ça puisse paraitre, je ne
 crois pas avoir besoin a l’heure actuelle de suivre des cours 
hebdomadaires. Je connais la direction que je veux prendre, je sais 
comment y aller et j’ai quelques partenaires qui peuvent m’y aider. Et 
bien entendu je continuerai à saisir les occasions de pratiquer
 avec les experts dont la pratique m’inspire. C’est d’ailleurs ce que je
 faisais a l’époque ou mon seul partenaire d’entrainement était Fred, et
 ce fut une période incroyablement riche pour moi.


Commentaires
Aller vers des pratiques qui ne nous intéressent pas vraiment voire qui nuisent à notre cohérence est usant et une perte de temps. Si c'est pour faire un peu d'exercice ou socialiser, il y a d'autres moyens...
À partir du moment où, en plus de ta pratique quotidienne, tu retrouves ponctuellement des repères chez des Maîtres de qualité qui te correspondent, ça ne peut être que bénéfique. Du temps et une énergie gaspillés ailleurs qui seront disponibles pour de meilleurs usages. ;)
En tout cas, pas mieux que Fred.