Aikido chez Léo Tamaki

De passage à Paris, j’en ai profité pour faire un saut au dojo Korindo pour pratiquer sous la direction de Léo Tamaki

Je n’étais encore jamais allé au Korindo meme si j’avais déjà vu quelques photos et que j’en avais évidemment beaucoup entendu parler. L’endroit est je dois dire particulièrement agréable et le dojo lui-même est absolument superbe. C’est également le dojo ou pratique le désormais célèbre Aiki Kohai, que j’ai du coup pu rencontrer brièvement entre les deux cours grâce à l’introduction de Léo.

La pratique de Leo est réputée pour sa douceur et sa précision ainsi que pour l’importance du travail des armes et je dois dire que je n’ai été déçu sur aucun de ces aspects. Le premier cours auquel j’ai participé a justement commencé avec du travail au sabre, d’abord seul puis avec partenaire. Apprendre le mouvement correct de la coupe avec un partenaire qui guide le sabre pour nous est un exercice assez surprenant mais très intéressant parce qu’il permet de prendre la sensation sans utiliser de muscles parasites. J’ai trouvé ça amusant parce que je travaille parfois comme ça avec mes élèves à mains nues mais le fait de le faire avec un boken avait une saveur réellement différente.

Gros travail sur l’intention également, avec une volonté pour Tori de partir dès que le mouvement est initié et non comme on le voit souvent quand le sabre est déjà armé, mais aussi la volonté de transpercer Uke et de le faire ainsi bouger (ou mourir s’il veut rester la…). Le passage à des défenses sur Yokomen s’est fait très naturellement en reprenant les mêmes axes de travail et c’était une bonne occasion de voir les techniques du DVD et de les travailler avec les élèves de Leo.

Le lendemain, le travail a surtout eu lieu aux armes, notamment avec toute une partie sur défenses à mains nues contre sabre. Pas franchement le plus évident comme on peut sans douter, et l’approche de Leo était là aussi particulièrement enrichissante. D’abord en entrant sur Uke en ligne droite et en ne sortant qu’au tout dernier moment, chose qui semble évidente pour beaucoup d’entre nous sur le papier mais que je n’ai très honnêtement jamais vue poussée a ce point. Ensuite en appliquant la technique sur Uke sans qu’il la ressente. Trouver le bon angle chez Uke qui ne provoquera pas de blocage, mais aussi trouver la bonne façon de générer le mouvement pour ne pas créer de tensions et être senti. Aussi surprenant que ça puisse paraitre connaissant ma douceur infinie, mes partenaires m’ont senti bouger… Au contraire Leo a appliqué quelques une de ces techniques sur moi et ça a fonctionné avec une facilite assez incroyable.

J’ai passé un excellent moment. La pratique du Kishinkai est très différente de ma pratique habituelle, beaucoup plus légère, et c’est évidemment toujours très difficile pour moi d’essayer de reproduire les exercices proposes et de sortir de mes habitudes. C’est également très enrichissant car je suis convaincu que c’est en sortant de son cadre de pratique et en acceptant des approches différentes de la sienne que l’on avance. Si je suis incapable de reproduire une seule des techniques vues lors de ces deux soirées, je suis reparti la tête et le corps plein d’idées et d’inspiration. Merci à Leo et à ses élèves.

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