Baby steps
Le développement
d’une école de Jujutsu à Hong Kong est une chose relativement compliquée, ou
tout du moins longue à mettre en place. Avec 5-6 personnes en moyenne par cours
on ne peut pas dire que le développement est exceptionnel, mais le contexte par
rapport à d’autres pays (et notamment la France) est particulier.
En ouvrant un
club en France, j’aurais certainement été affilié à la fédération, qui m’aurait
référencé, et des experts seraient venus donner des stages pour faire connaitre
le nouveau club. Nous aurions participé au forum d’associations de la ville pour
recruter de nouveaux élèves (c’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert le
NTJ), et certainement invité la presse locale à faire un article. Ici pas de fédération
et pas d’autres enseignant de Jujutsu (alors de NTJ en particulier n’en parlons
pas). Pas de forum d’associations non plus dans une ville-Etat de 8 millions d’habitants
(ça serait un carnage à organiser, soyons réalistes). La presse locale est plus
proche du « Monde » que de « Vierzon matin » et leur intérêt
pour un petit club de Nihon Tai Jitsu avec moins de 10 pelés et dirigé par un
illustre inconnu est proche du 0 absolu.
Mais alors
comment se faire connaitre ? La première étape a été MeetUp, pas une
grande réussite. La deuxième a été le site internet. Plus efficace, plus professionnel.
Les réseaux sociaux ont démontré une plus grande efficacité à l’extérieur des frontières
qu’a l’intérieur. J’aurais pu avoir des élèves ailleurs…
Je suis donc
passé à l’offensive il y a deux mois et l’étape qui arrive pourrait être clé
dans le développement de l’école. Apres deux mois de discussions avec le club
de Judo de la South China Athletic Association, nous devrions ouvrir nos cours
du dimanche dans leur dojo prochainement. Il s’agit du plus vieux club de Judo de Hong Kong et un certain nombre de ses membres fait partie de l’équipe
nationale. Leur enseignant m’a ouvert grand la porte et sauf problème de dernière
minute, nous devrions signer le contrat à mon retour. La SCAA est aussi un des
plus grands clubs prives de HK et propose des dizaines d’activités (arts
martiaux mais aussi bowling, football, natation, yoga, danse, etc.). Elle est
connue, réputée et visible, ce que nous ne sommes pas. Intégrer la SCAA devrait
nous permettre d’actionner enfin quelques leviers et de passer à la vitesse supérieure.
Commentaires