Visite du Yoseikan dōjō à Shizuoka
Etant au Japon la semaine dernière, j'en ai profité pour aller à Shizuoka et
m'entraîner au mythique Gakunan dōjō (mieux connu sous le nom de
Yoseikan dōjō) avec Washizu sensei. Ce dōjō, jadis le dōjō et lieu de vie du célèbre Mochizuki Minoru est pour moi l'un des lieux qui comptent dans les arts martiaux japonais. C'est l'endroit qui a vu la création de Yoseikan Aikidō et qui a conduit à la naissance de Nihon Taijutsu, du Yoseikan Budō et de l'Aikibudō. C'est l'endroit où Ueshiba Morihei, fondateur de l'Aikidō, rendait si souvent visite à son élève lorsqu'il revenait du Kansai.
Pour ceux qui s'entraînent dans un style descendant du Yoseikan, cet endroit signifie quelque chose. Vous l'avez probablement vu des centaines de fois sur des vidéos, avec sa tête de dragon sur le shomen. Être là n'est jamais neutre: on peut sentir les décennies d'entraînement, de sueur, de sang et de larmes que cet endroit a vu. C'était mon deuxième voyage là-bas, huit ans déjà après le premier, et j'ai l'impression que c'était hier.
Voir Washizu sensei est toujours un plaisir. C'est un excellent pratiquant et enseignant, bien sûr, et il est certainement une légende quand il s'agit de sutemi waza, mais surtout, il est extrêmement sympathique, accessible, et juste ... cool. Idem pour les membres de son dōjō.
Le premier soir, nous avons commencé par travailler des exercices de conditionnement à partir de la position seiza, avant de passer en tachi waza pour commencer la partie technique proprement dite. Le format diffère ici légèrement de ce qui se fait dans la plupart des dōjō où l'enseignant montre les techniques pour avant que les élèves tentent de les reproduire par paires. Ici Washizu sensei montre d'abord la technique une fois sur tout le monde, suivi par les étudiants qui répéteront cette même technique, une fois sur tout le monde, en commençant par sensei, une bonne occasion de s'adapter immédiatement à votre nouveau partenaire. Cela signifie également que vous n'avez pas la chance de faire les mêmes techniques cinquante fois, vous aurez 6-7 chances, peut-être un peu plus s'il y a du monde ce jour là.
Les techniques étudiées incluaient évidemment des sutemi waza. Je ne surprendrai personne en disant combien j'aime pratiquer ces techniques. J'ai passé des années à faire des recherches sur le sujet, avec Fred comme cobaye au tout début, et essayer de les comprendre aussi bien que possible. J'ai encore découvert de nouveaux sutemi ce soir-là, ainsi que des variations de certains que je pratiquais. De nouveaux détails sont apparus, et dans l'ensemble, c'était juste une excellente expérience.
Mardi matin, j'ai eu la chance d'avoir une séance presque privée avec Washizu sensei, Norio san et Kajiyama san. Sensei a commencé à nous expliquer comment Mochizuki sensei avait étudié les anciennes techniques des koryū, en étudiant notamment les makimono d'anciennes traditions martiales et en essayant avec ses élèves de leur donner un sens. Il nous a expliqué sa pédagogie et comment il a toujours eu à coeur de replacer les techniques dans leur contexte, ce que je crois être particulièrement important.
Nous avons ensuite commencé à travailler les kata, et plus précisément le kime no kata et le shime no kata, deux kata qui sont extrêmement similaires dans leur déroulement et qui se concentrent respectivement sur les immobilisations et les strangulations. Comme sensei m'a offert un livret qu'il a fait sur ces deux kata, il ne fait aucun doute que nous les explorerons plus en détails au dōjō prochainement. Nous sommes ensuite passés aux défenses contre tanto et bokken, un exercice plutôt périlleux car il n'en faut pas beaucoup pour qu'un adversaire armé inflige des dégâts critiques.
Ces deux séances resteront certainement dans ma mémoire pendant longtemps et je suis extrêmement reconnaissant à Washizu sensei, à ses étudiants ainsi qu'à Philippe qui m'accompagnait de Tōkyō pour le moment. C'était une occasion fantastique d'en apprendre plus sur l'ancien Yoseikan, ses waza bien sûr, mais aussi son histoire, son état d'esprit et sa culture. Washizu sensei a répondu à toutes mes questions avec le sourire, même sur les sujets les plus délicats et je lui en suis vraiment gré.
Pour ceux qui s'entraînent dans un style descendant du Yoseikan, cet endroit signifie quelque chose. Vous l'avez probablement vu des centaines de fois sur des vidéos, avec sa tête de dragon sur le shomen. Être là n'est jamais neutre: on peut sentir les décennies d'entraînement, de sueur, de sang et de larmes que cet endroit a vu. C'était mon deuxième voyage là-bas, huit ans déjà après le premier, et j'ai l'impression que c'était hier.
Voir Washizu sensei est toujours un plaisir. C'est un excellent pratiquant et enseignant, bien sûr, et il est certainement une légende quand il s'agit de sutemi waza, mais surtout, il est extrêmement sympathique, accessible, et juste ... cool. Idem pour les membres de son dōjō.
Le premier soir, nous avons commencé par travailler des exercices de conditionnement à partir de la position seiza, avant de passer en tachi waza pour commencer la partie technique proprement dite. Le format diffère ici légèrement de ce qui se fait dans la plupart des dōjō où l'enseignant montre les techniques pour avant que les élèves tentent de les reproduire par paires. Ici Washizu sensei montre d'abord la technique une fois sur tout le monde, suivi par les étudiants qui répéteront cette même technique, une fois sur tout le monde, en commençant par sensei, une bonne occasion de s'adapter immédiatement à votre nouveau partenaire. Cela signifie également que vous n'avez pas la chance de faire les mêmes techniques cinquante fois, vous aurez 6-7 chances, peut-être un peu plus s'il y a du monde ce jour là.
Les techniques étudiées incluaient évidemment des sutemi waza. Je ne surprendrai personne en disant combien j'aime pratiquer ces techniques. J'ai passé des années à faire des recherches sur le sujet, avec Fred comme cobaye au tout début, et essayer de les comprendre aussi bien que possible. J'ai encore découvert de nouveaux sutemi ce soir-là, ainsi que des variations de certains que je pratiquais. De nouveaux détails sont apparus, et dans l'ensemble, c'était juste une excellente expérience.
Mardi matin, j'ai eu la chance d'avoir une séance presque privée avec Washizu sensei, Norio san et Kajiyama san. Sensei a commencé à nous expliquer comment Mochizuki sensei avait étudié les anciennes techniques des koryū, en étudiant notamment les makimono d'anciennes traditions martiales et en essayant avec ses élèves de leur donner un sens. Il nous a expliqué sa pédagogie et comment il a toujours eu à coeur de replacer les techniques dans leur contexte, ce que je crois être particulièrement important.
Nous avons ensuite commencé à travailler les kata, et plus précisément le kime no kata et le shime no kata, deux kata qui sont extrêmement similaires dans leur déroulement et qui se concentrent respectivement sur les immobilisations et les strangulations. Comme sensei m'a offert un livret qu'il a fait sur ces deux kata, il ne fait aucun doute que nous les explorerons plus en détails au dōjō prochainement. Nous sommes ensuite passés aux défenses contre tanto et bokken, un exercice plutôt périlleux car il n'en faut pas beaucoup pour qu'un adversaire armé inflige des dégâts critiques.
Ces deux séances resteront certainement dans ma mémoire pendant longtemps et je suis extrêmement reconnaissant à Washizu sensei, à ses étudiants ainsi qu'à Philippe qui m'accompagnait de Tōkyō pour le moment. C'était une occasion fantastique d'en apprendre plus sur l'ancien Yoseikan, ses waza bien sûr, mais aussi son histoire, son état d'esprit et sa culture. Washizu sensei a répondu à toutes mes questions avec le sourire, même sur les sujets les plus délicats et je lui en suis vraiment gré.
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