Entrainement annulé
S’il n’est
malheureusement pas rare que je me retrouve seul à l’entrainement, il l’est
beaucoup plus que j’en annule un à l’exception des fois où je suis tout
simplement à l’extérieur du territoire. Ces deux dernières années, j’ai annulé
un cours pour cause de typhon (il est recommandé de ne pas sortir lors d’un
niveau 8) et j’ai donné quelques cours en étant dans un état physique peu
glorieux : malade, le dos bloqué, avec une ceinture de contention. Peu
importe mon état, ma place est au dojo pour transmettre à ceux qui le
souhaitent.
Hier pourtant j’ai
annulé l’entrainement. Pas de typhon à l’horizon et pas de problèmes physiques (quoi
que, mais j’y reviendrai) mais une pollution intense, comme j’en ai rarement vu
en 6 ans à Hong Kong. L’échelle proposée pour indiquer le niveau de pollution
va de 1 à 10, suivi d’un niveau 10+, associée à des codes couleurs et à un
risque pour la santé :
- 1-3 : vert (risque faible)
- 4-6 : orange (risque modéré)
- 7 : rouge (risque élevé)
- 8-10 : marron (risque très élevé)
- 10+ : noir (risque sérieux)
Hier la majeure
partie du territoire a atteint le niveau 10+, qui cache lui-même de grandes
disparités. Le record de pollution allait à Causeway Bay… où se trouve le dojo,
avec des PM2.5 à 184 (les normes mondiales considèrent un risque au-delà de 20).
J’en ai personnellement bien senti les effets, avec des nausées tout a long de
la journée.
Bon très bien, c’est
super pollué à Hong Kong, mais quel est le rapport avec le sujet du blog ?
Je considère la pratique martiale comme une partie essentielle de ma vie, et
qui vise notamment à améliorer mon corps, et donc ma santé. Pas seulement en
pratiquant les techniques correctement ou en faisant de l’exercice mais de manière
plus globale, ce qui implique de rechercher une vie saine, autant que faire se
peut. Hier en voyant le niveau de pollution, je n’ai pu m’empêcher de me dire
que non seulement cet entrainement ne nous apporterait rien de positif, mais qu’au
contraire il allait même à l’encontre de ce que j’essaie d’enseigner.
Bien
heureusement, des trombes d’eau ont fini par tomber et l’ensemble du territoire
était revenu à un niveau 3 ce matin. On va pouvoir enlever les masques à gaz et
reprendre l’entrainement où on l’avait laissé.
Commentaires
Tu as raison de signaler que pratiquer c'est aussi se préserver (peu importe la menace) et non pas jouer au dur-à-cuire jusqu'au boutiste. ;)
En revanche je me souviens que fin juillet 2008 (le 26?), on avait eu un peak de pollution tel que l'atmosphere etait jaunatre... on ne s'etait pas encore rencontres mais tu etais deja la
Enfin en tout cas je suis content que ca soit retombe, c'etait vraiment ignoble. On dira que ca montre aussi a mes eleves l'importance d'une pratique/vie saine ;)