Passage au Kishinkan: Aikido avec Leo Tamaki
Dernier compte
rendu du mon passage à Paris et en particulier au Kishinkan (l’ordre suivi est
simplement l’ordre de rencontre des différents enseignants lors de mon
passage): le célèbre Leo Tamaki. Je suis les écrits de Leo depuis maintenant un
petit moment et ils m’ont plus d’une fois interpellé. Il partage avec nous sa compréhension
de l’Aikido mais aussi de nombreuses interviews inédites de différents maitres.
Il est également celui qui a fait connaitre en France les sensei Kuroda,
Akuzawa, Kono et Hino, et rien que pour ça il a toute ma gratitude.
Lors de mon
dernier passage à Paris, Leo était absent et nous nous étions dit que ça serait
pour une prochaine fois. Cette fois. Deux jours après l’avoir rapidement croisé
a la boutique, je lui ai demandé à participer à son cours et me suis présenté
(confirmant que je manque de narcissisme et que je ne mets pas assez de photo
de moi sur ce blog, qui semble plus connu que ma tête).
Le cours a été très
intéressant et très subtil, dans la même lignée que ce que j’avais vu chez
Yannick : contact léger, travail sur les sensations, ne pas faire sentir
sa technique à l’autre, etc. mais j’ai senti plus d’insistance de Leo sur ces
points. Plusieurs exercices ont été proposés pour ressentir une poussée douce
et continue et la suivre sans avoir de moment d’opposition ou de blocage, les
yeux fermés pour se concentrer uniquement sur le touché. Leo nous a aussi fait
travailler les chutes de manière très intéressante (et très compliquée), en
utilisant uniquement les muscles profonds et non les muscles superficiels. Une
chute arrière en partant allonge sur le dos doit par exemple se dérouler sans
contraction des abdominaux. Plus facile à dire qu’à faire.
Sans revenir sur
le détail de ce qui a été travaillé, j’ai beaucoup apprécié la pédagogie de Leo,
le fait qu’il fasse sentir la technique à tous et qu’il donne de nombreuses
explications historiques sur l’utilisation du corps. C’est véritablement
passionnant d’assister à ses cours. J’ai aussi été marqué par sa façon de parler (aussi surprenant que ça puisse paraitre) : là où de nombreux
enseignants parlent très fort pour être surs d’être entendus, au point de
donner parfois l’impression de faire son service militaire, la voix de Leo était en revanche douce, posée
et amicale.
Cette douceur
dans la voix s’est confirmée le lendemain, quand il a gentiment accepté de
porter son keikogi Hello Kitty. En dehors du côté comique (oui, ça me fait
rire), j’apprécie réellement de voir un pratiquant réputé pour son sérieux et
la qualité de son travail être capable de dépasser les apparences et d’enseigner dans une tenue improbable. Le
travail n’en a pas été moins bon, et ses élèves ne m’ont pas semblé moins
attentifs que la veille.
Le redoutable Hello Kitty Tamaki
Pour l’occasion j’ai
utilisé le bokken Hello Kitty assorti, dont le précédent utilisateur était…
Kuroda sensei. J’ai donc le regret d’annoncer que le talent ne se transmet pas
via un bokken, je n’ai pas réussi à devenir un génie du sabre en 1h15. Dommage,
j’y croyais.
Malgré un emploi
du temps très chargé, Leo a trouvé un moment pour que nous allions boire un
verre après le cours. Une véritable encyclopédie vivante des arts martiaux, je
regrette presque de ne pas avoir pris de notes.
Mon séjour à
Paris est désormais fini mais ces différentes rencontres m’ont chacune apporté
quelque chose. Parfois des choses différentes, parfois aussi simplement des
choses similaires qui venaient se confirmer. Dans tous les cas elles ont ouvert
mes perspectives de travail est c’est très positif. Merci donc à Yannick,
Christophe, Leo, Philippe Cocconi et Washizu sensei pour ces bons moments
passes sur les tatamis sous leurs directions.
Commentaires
Concernant le gi "Hello Kitty" je croyais en fait que c'était une montage Photoshop quand je l'avais vu en photo. :))
Le hakama Hello Kitty était un montage, mais celui-ci existe bel et bien, de meme que le bokken qui va avec et qui correspondait parfaitement a mon niveau de dangerosité
J'aurai eu plaisir à prendre un peu plus de temps pour discuter, mais c'était compliqué cette fois-ci. Partie remise ;-)
Amicalement,
Léo
À bientôt