Les vertus des Arts Martiaux (2)
Les Arts Martiaux tuent l'ego dit l'adage, mais de qui? Comme Fred l’a indiqué sur son blog, nous avons fait l’expérience de l’ego et des pratiques politiciennes ce week-end. Le séminaire, pourtant prévu depuis plusieurs semaines a du être annulé, officiellement car la salle n’était plus libre. Plus libre parce que l’enseignant nous voit comme des concurrents qui essaient de lui voler ses élèves… A 60 ans et avec probablement plusieurs décennies de pratique, il y a de quoi se poser des questions. Surtout quand le concurrent n’en a pas 30 et ne vit pas dans le même pays. Je ne sais pas si je dois me sentir flatté ou être atterré. Pour l’instant c’est la deuxième solution qui prime.
Non seulement les arts martiaux ne tuent pas l’ego, mais associés a une notion de pouvoir, ils ont plutôt tendance à le renforcer. Peut-être plus encore dans des arts où l’opposition n’existe pas et dans lesquels les élèves tombent comme des mouches lorsque leur enseignant les touche. On pourrait se dire que cela tue l’ego chez les élèves, priés de se taire et de faire ce qu’on leur montre, mais vu le résultat quand ils deviennent enseignants, j’ai plus l’impression d’une mise en sommeil. Le moment venu tout ressort, il s’agit plus d’attendre son tour, ce qui est finalement assez courant dans la culture chinoise.
Je n’ai jamais vraiment cru à la mort de l’ego, ayant moi-même bien du mal à m’en débarrasser. Mais sans aller jusque-là, j’aimerais croire que des gens qui ont plus de 30 ans de pratique ont passé un cap. Sinon, a quoi bon ? Passée la fougue de la jeunesse, ne devrait-on pas réaliser l’inanité de nos pratiques et réaliser qu’elles ne sont avant tout que des pratiques de loisir ? Qu’au final même en pratiquant des styles différents, nous sommes tous issus d’une tradition martiale ? J’espère que si j’avais 60 ans et que l’occasion se présentait, je ne mettrais pas des bâtons dans les roues d’un type qui prend sur son temps et son argent pour essayer d’amener quelque chose.
C’est parfois dommage que nous soyons dans des pratiques de loisir. A une autre époque un Dojo Yaburi aurait pu donner un autre angle à la conversation !
Non seulement les arts martiaux ne tuent pas l’ego, mais associés a une notion de pouvoir, ils ont plutôt tendance à le renforcer. Peut-être plus encore dans des arts où l’opposition n’existe pas et dans lesquels les élèves tombent comme des mouches lorsque leur enseignant les touche. On pourrait se dire que cela tue l’ego chez les élèves, priés de se taire et de faire ce qu’on leur montre, mais vu le résultat quand ils deviennent enseignants, j’ai plus l’impression d’une mise en sommeil. Le moment venu tout ressort, il s’agit plus d’attendre son tour, ce qui est finalement assez courant dans la culture chinoise.
Je n’ai jamais vraiment cru à la mort de l’ego, ayant moi-même bien du mal à m’en débarrasser. Mais sans aller jusque-là, j’aimerais croire que des gens qui ont plus de 30 ans de pratique ont passé un cap. Sinon, a quoi bon ? Passée la fougue de la jeunesse, ne devrait-on pas réaliser l’inanité de nos pratiques et réaliser qu’elles ne sont avant tout que des pratiques de loisir ? Qu’au final même en pratiquant des styles différents, nous sommes tous issus d’une tradition martiale ? J’espère que si j’avais 60 ans et que l’occasion se présentait, je ne mettrais pas des bâtons dans les roues d’un type qui prend sur son temps et son argent pour essayer d’amener quelque chose.
C’est parfois dommage que nous soyons dans des pratiques de loisir. A une autre époque un Dojo Yaburi aurait pu donner un autre angle à la conversation !
Commentaires
Et il ne faut pas oublier que les autres collègues pratiquants sont là aussi, que ce soit dans le même club ou lors de stages ou compétitions, pour nous rappeler cette notion d'humilité et de partage qu'est la voie martiale.
J'ai d'ailleurs eu le coup mercredi a l'entrainement, deux fois ou j'y suis alle trop "facile" et ou mon partenaire m'a gentiment rappele a l'ordre. Ca fait du bien