Aunkai / Akuzawa sensei - Tokyo Mars 2010
J’avais dit dans un précédent article que j’aurais aimé pratiquer une méthode comme l’Aunkai. Me connaissant c’était une phrase vide de sens : Akuzawa sensei est vivant, si tu veux pratiquer tu n'as qu’à te bouger les fesses. Du coup, nous sommes partis avec Fred à Tokyo ce week end pour rencontrer Akuzawa et découvrir sa methode de Bujutsu Tanren. Pour essayer de resituer la méthode, le plus simple est d’aller voir cet article sur l’excellent blog de Leo Tamaki (http://www.leotamaki.com/article-interview-akuzawa-minoru-le-maitre-de-la-force-interne-de-l-aunkai--40473411.html). Je n’ai pas la prétention de pouvoir être plus précis que ça.
Nous avons donc fait deux jours de cours privés + le cours normal du samedi soir, et ceci en grande partie grâce à Gerald, élève d’Akuzawa a Tokyo qui nous a traduit toutes les explications (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses).
Ma première impression, c’est que je suis passé à côté de beaucoup de choses pendant mes 12 ans de pratique. Je savais déjà que je n’avais pas d’ancrage, que je manquais de relâchement et de connexions, etc. (c’est d’ailleurs pour ca que j’ai commencé le Yoga), mais je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça au contact. Akuzawa est littéralement imbougeable et ce sans être crispé et malgré ses 60kgs. Les clés ne fonctionnent pas sur lui, même appuyées et en étant à deux dessus (j’ai pourtant testé un Kote Gaeshi à 15% sur quelqu’un qui résistait ce matin, il est passé sans problème). Pire se faire toucher par lui, même doucement revient à perdre toute sa structure. Une sensation incroyable et que je suis heureux d’avoir expérimenté. Plus besoin de savoir si je crois ou non à ça, maintenant je sais (dommage par contre je sais pas faire).
Les exercices de l’école sont vraiment intéressants, et malgré quelques similitudes avec le Yoga (conscientisation du corps, alignement), je pense percevoir une vraie différence d’approche. Là où le Yoga semble rechercher tout de suite le relâchement, Aunkai cherche à construire les connexions a l’aide d’une tension, tension qu’il faudra faire disparaitre par la suite tout en gardant les connexions. Cela dit il est possible que je me plante complètement, tout ça est beaucoup trop récent dans ma tête et mon corps.
J’ai pu découvrir les exos à deux par la même occasion. J’avais juste vu ceux en solo sur le DVD jusque la. Les exos à deux je les avais vus sur Youtube et pour être honnête, je ne les avais pas compris. L’exercice de Push Out par exemple, me semblait très facile. Il est en réalité très difficile. Les premières fois j’étais littéralement bloqué et même maintenant ça passe parce que mes partenaires sont sympas.
Nous avons aussi eu la chance de pratiquer des exercices avec gants pour appliquer les principes. Pas facile, mais surtout dur physiquement. En particulier quand après 5h d’entrainement, on attaque le cours collectif à 18h avec ça, pour apprendre par la suite que le cours est en réalité de 19 a 21h (il finira à 21h30 finalement). Précis, technique, éreintant, mais avec un maitre survolté et très généreux dans son approche et des élèves tout aussi sympas. On a essayé de faire bonne figure pour ne pas s’effondrer, idem le dimanche. J’ai aussi découvert de nouvelles facons de frapper. Je ne les maitrise bien sur pas, mais des le lendemain j’ai commencé à avoir des sensations et j’aime beaucoup cette facon de faire. Le cours a fini avec des exercices de tuishou libres, finalement assez proche de la lutte où tout était permis pour essayer de faire tomber l’autre (sauf les frappes). Difficile de bouger les élèves dans l’ensemble. En particulier Manabu, bien connu des pratiquants français d’Aunkai : j’avais beau le tirer dans tous les sens, il a toujours réussi à garder sa position Maho.
Je suis content également d’avoir vu qu’il s’agissait de beaucoup plus qu’un simple travail en solo : restructuration corporelle oui, mais aussi distance, transfert de force, timing. Bref les bases dans leur intégralité.
On a vu beaucoup de choses ce week end et reçu beaucoup d’informations. Il va maintenant falloir travailler tout ca régulièrement, tous les jours. Progresser ne vient pas tout seul, il va falloir bosser pour arriver à quelque chose.
Nous avons donc fait deux jours de cours privés + le cours normal du samedi soir, et ceci en grande partie grâce à Gerald, élève d’Akuzawa a Tokyo qui nous a traduit toutes les explications (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses).
Ma première impression, c’est que je suis passé à côté de beaucoup de choses pendant mes 12 ans de pratique. Je savais déjà que je n’avais pas d’ancrage, que je manquais de relâchement et de connexions, etc. (c’est d’ailleurs pour ca que j’ai commencé le Yoga), mais je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça au contact. Akuzawa est littéralement imbougeable et ce sans être crispé et malgré ses 60kgs. Les clés ne fonctionnent pas sur lui, même appuyées et en étant à deux dessus (j’ai pourtant testé un Kote Gaeshi à 15% sur quelqu’un qui résistait ce matin, il est passé sans problème). Pire se faire toucher par lui, même doucement revient à perdre toute sa structure. Une sensation incroyable et que je suis heureux d’avoir expérimenté. Plus besoin de savoir si je crois ou non à ça, maintenant je sais (dommage par contre je sais pas faire).
Les exercices de l’école sont vraiment intéressants, et malgré quelques similitudes avec le Yoga (conscientisation du corps, alignement), je pense percevoir une vraie différence d’approche. Là où le Yoga semble rechercher tout de suite le relâchement, Aunkai cherche à construire les connexions a l’aide d’une tension, tension qu’il faudra faire disparaitre par la suite tout en gardant les connexions. Cela dit il est possible que je me plante complètement, tout ça est beaucoup trop récent dans ma tête et mon corps.
J’ai pu découvrir les exos à deux par la même occasion. J’avais juste vu ceux en solo sur le DVD jusque la. Les exos à deux je les avais vus sur Youtube et pour être honnête, je ne les avais pas compris. L’exercice de Push Out par exemple, me semblait très facile. Il est en réalité très difficile. Les premières fois j’étais littéralement bloqué et même maintenant ça passe parce que mes partenaires sont sympas.
Nous avons aussi eu la chance de pratiquer des exercices avec gants pour appliquer les principes. Pas facile, mais surtout dur physiquement. En particulier quand après 5h d’entrainement, on attaque le cours collectif à 18h avec ça, pour apprendre par la suite que le cours est en réalité de 19 a 21h (il finira à 21h30 finalement). Précis, technique, éreintant, mais avec un maitre survolté et très généreux dans son approche et des élèves tout aussi sympas. On a essayé de faire bonne figure pour ne pas s’effondrer, idem le dimanche. J’ai aussi découvert de nouvelles facons de frapper. Je ne les maitrise bien sur pas, mais des le lendemain j’ai commencé à avoir des sensations et j’aime beaucoup cette facon de faire. Le cours a fini avec des exercices de tuishou libres, finalement assez proche de la lutte où tout était permis pour essayer de faire tomber l’autre (sauf les frappes). Difficile de bouger les élèves dans l’ensemble. En particulier Manabu, bien connu des pratiquants français d’Aunkai : j’avais beau le tirer dans tous les sens, il a toujours réussi à garder sa position Maho.
Je suis content également d’avoir vu qu’il s’agissait de beaucoup plus qu’un simple travail en solo : restructuration corporelle oui, mais aussi distance, transfert de force, timing. Bref les bases dans leur intégralité.
On a vu beaucoup de choses ce week end et reçu beaucoup d’informations. Il va maintenant falloir travailler tout ca régulièrement, tous les jours. Progresser ne vient pas tout seul, il va falloir bosser pour arriver à quelque chose.
Commentaires
Si ce n'est pas un retour plein de franchise, je ne sais pas ce que c'est!
Bravo! Rien à rajouter à part de te souhaiter de poursuivre sur tes impressions.
A un de ces quatre.
kiaz
A bientôt
Manu Aka KFM
En fait je dirais pas que ce sont des années perdues, juste que je suis passé a coté du cœur de la pratique.
Ceci étant dit, en toute honnêteté, je n'aurais jamais commencé une méthode comme Aunkai il y a 12 ans. Même il y a un an je ne suis pas certain que j'aurais compris. Il faut surement du temps pour réaliser l'importance de ce qui ne se voit pas.
Le pire c'est que je ne trouve meme pas la méthode austere, bien au contraire!
Et encore plus de lire ton retour d'expérience "plein de franchise" comme dit Kiaz...
On se recroisera sans doute en avril si j'ai bien compris donc à bientôt.
Eric